Resumen

L’origine culturelle des réformes éducatives des années 60–70 (date variable selon les pays) se place dans l’approche structuraliste commune aux mathématiques, à la linguistique et à l’épistémologie génétique. En ce qui concerne l’enseignement des mathématiques, le développement de cette approche est basé sur les structures algébriques, sous-jacentes aux mathématiques et, en particulier aux mathématiques scolaires. C’est la raison principale, nous semble-t-il, pour laquelle furent introduites des notions ensemblistes depuis l’école maternelle, telles que: appartenance, inclusion, correspondance, relation, classification, etc. L’enseignement de la logique et du nombre se voyait ainsi influé à l’époque par cette approche.La didactique des mathématiques a mis en évidence des phénomènes d’enseignement et elle en a explicité leurs effets : glissement métacognitif et effet Diénès en particulier.Ce travail envisage la réalité scolaire de l’Éducation Maternelle par le biais des fiches de travail pour l’élève. Quelle a été l’influence de ces découvertes sur les fiches de travail actuelles ? Est-ceque les notions mathématiques actuellement en jeu dans ces fiches répondent à une construction épistémologique différente à celles de la réforme structuraliste ? Ou par contre, existe-t-il de traces incontrôlées de «l’ensemblisme» d’autrefois ? Le remplacement du manuel scolaire et des cahiers par les collections de fiches, suppose-t-il un changement substantiel du milieu matériel et du milieu didactique?